Aurélienne Brauner
- Posted by Communication
- Categories Interviews
- Date décembre 2, 2024
Pouvez-vous vous présenter?
Mon parcours dans la musique est classique: j’ai commencé très jeune, puis je suis allée au conservatoire de Paris. J’ai ensuite beaucoup bougé pour les études (Allemagne, Angleterre). Par la suite, j’ai obtenu un poste dans un orchestre en France, à l’opéra de Bordeaux, puis en violoncelle solo à la radio, à l’Orchestre National de France.
J’ai donc beaucoup voyagé, on est allés à l’étranger et on a fait des tournées en Europe, en Asie, aux Etats-Unis.
Quand êtes-vous venue pour la première fois au Kosovo?
J’étais déjà allée en Albanie, à Tirana, et un ami violoncelliste albanais qui connait bien les Balkans m’a mis en contact avec Dardan Noka – Directeur par interim de la Philarmonie du Kosovo. J’ai donc été invitée à venir me produire pour la première fois au Kosovo en mars 2024.
C’était la première fois que j’y allais, les gens étaient très chaleureux, très accueillants. Ils ont peu de moyens, ils n’ont pas de vraie salle de concert, mais par rapport aux conditions qu’il y a, les gens sont vraiment très investis et essaient de faire pleins de choses. C’était donc très intéressant de jouer là-bas, d’autant qu’en mars, j’ai joué une pièce française rarement jouée. Ils m’ont laissé l’opportunité de jouer cette pièce alors qu’elle n’est pas très connue.
Pour les musiciens étrangers, c’est vraiment une belle opportunité. J’ai l’impression que les kosovars sont vraiment contents de faire venir des musiciens. L’Ambassade de France a également envie de créer des choses, et de faire venir les français pour développer les partenariats.
Quand êtes-vous venue pour la dernière fois au Kosovo?
Après mon premier concert au Kosovo en mars 2024, ils m’ont proposé de revenir en septembre. C’était là aussi très intéressant parce que j’ai eu l’occasion de créer la pièce de la jeune compositrice Dea Ahma; je fais beaucoup de musique contemporaine donc j’étais très contente de pouvoir créer sa pièce. C’est aussi une belle opportunité de créer des liens artistes étrangers et de collaborer avec des compositeurs kosovars: ils n’ont pas toujours l’opportunité de pouvoir faire ça.
Avez-vous prévu de revenir vous produire au Kosovo?
Pour l’instant, aucune date n’est fixée, mais j’aimerais bien faire d’autres projets dans le futur car j’ai déjà créé des liens ici. Comme les gens sont vraiment chaleureux et accueillants, c’est agréable. Je trouve que c’est la différence avec Paris: on a plein de possibilités, plus de moyens, mais les gens sont parfois arrogants et se plaignent. Au Kosovo, c’est l’inverse: ils arrivent à créer des choses avec peu de moyens et ils méritent d’être encouragés.
Avez-vous une anecdote à nous partager?
Au dernier concert que j’ai fait au Kosovo, mes chaussures se sont cassées juste avant le concert. Tout le monde se pliait en quatre pour les réparer, mais j’ai finalement préféré jouer pied nu. C’était mon premier concert pied nu et maintenant je joue régulièrement pied nu à Paris!