Albane Carrère
- Posted by Communication
- Categories Interviews
- Date décembre 16, 2024
Pouvez-vous vous présenter?
Je m’appelle Albane Carrère, je suis mezzo-soprano, c’est-à-dire la voix intermédiaire de femme. Je suis née à Vienne (Autriche) mais j’ai été formée à Bruxelles, d’abord à l’école européenne puis à l’Université Libre de Bruxelles. J’y ai appris plusieurs langues, et cela a éveillé ma curiosité pour les diverses cultures. J’ai étudié la sociologie à l’Université, et ai rendu un mémoire sur les carrières lyriques. J’ai ensuite travaillé au Conservatoire de Bruxelles, puis à l’Opéra de Rouen où j’étais la seule soliste médio soprano: j’ai pu vivre l’expérience de la scène intensément pendant 2 ans.
Ensuite, les rôles se sont enchaînés un peu partout (Bruxelles, Tours, Toulon, Lyon, Bordeaux), puis cela s’est expandu vers l’Italie (Catane, Trieste). J’ai aussi fait des tournées au Japon, en Chine: ma carrière s’est progressivement développée à l’étranger.
Quand êtes-vous venue pour la première fois au Kosovo?
Je suis venue pour la première fois au Kosovo il y a un an, pour chanter le Stabat Mater de Rossini avec la Philarmonie du Kosovo et le Coeur de Thessalonique. J’ai un très bon souvenir de ce concert, avec un accueil très chaleureux des habitants et des organisateurs du festival. J’ai pu chanter avec une soprano d’ici, Besa Llugiqi et avec l’orchestre du Kosovo.
Tous les projets qu’on fait en tant qu’artiste lyrique sont différents: tout dépend des rencontres qu’on fait. Au Kosovo, c’était certes différent parce que j’étais dans un pays où la langue est différente, mais la musique est une langue unique: peu importe qu’on soit kosovar, anglo-saxon, italien, allemand, on va toujours se retrouver sur un terrain commun.
Quand êtes-vous venue pour la dernière fois au Kosovo?
Hayrulla Syla (directeur artistique du Prifest) était présent l’année passée. Il était très content du concert et a eu envie de me réinviter, d’autant que je venais de sortir le disque “Il est quelqu’un sur Terre”. On a fait un mixte du programme de ce disque, tout en collaborant avec des musiciens du Kosovo: on s’est rencontrés et on a préparé ce répertoire. Cela s’est vraiment bien passé, ils ont beaucoup apprécié ce nouveau répertoire et le public nous l’a bien rendu donc c’était une expérience très agréable.
Je reviens le 13 novembre pour un nouveau Stabat Mater de Rossini, avec le Coeur de la Philarmonie du Kosovo.
Avez-vous une anecdote à nous partager?
Ce qui me marque au Kosovo, c’est la générosité des habitants d’ici: les organisateurs nous invitaient généreusement à partager les repas. Il y a un vrai enthousiasme, et beaucoup d’ouverture d’esprit. J’ai trouvé que c’était des personnalités assez généreuses.